Saint Jacques de Compostelle

Selon la croyance chrétienne, Jacques de Zébédée, dit Jacques le Majeur, est un saint, fils de Zébédée et Marie Salomé. Son frère n’est autre que Jean l’Évangéliste, un autre apôtre de Jésus Christ.

Le Christ demande à ses apôtres de convertir les gens au christianisme. Jacques s'en va alors convertir les peuplades celtibères (Espagne) où il ne fait que deux à dix apôtres. Se rendant compte que la tâche est trop lourde, il retourne en Palestine où il obtient de nombreuses nouvelles conversions. Les Juifs, furieux de toutes ces conversions, arrêtent Jacques et l’emmènent chez Hérode Agrippa 1er, le roi des Juifs, où il sera décapité.

Deux apôtres, saint Athanase et saint Théodore, auraient mis le corps sur un bateau qui serait parvenu jusqu'en Galice, guidé par un ange. Le corps aurait alors été enterré par les deux apôtres dans un cimetière romain.

En 813, un ermite du nom de Pelagius est témoin de la révélation du lieu du tombeau de saint Jacques. L’ermite se confie alors à l’évêque Théodomir et tous les deux partent à la recherche du corps, guidés par une étoile. Ils découvrent une tombe où reposent trois corps, Jacques et les deux apôtres Théodore et Athanase.

Alphonse II, le roi de Galice, fait alors édifier une église. Le tombeau est de plus en plus connu et les gens commencent à y venir en pèlerinage pour le voir. Les gens se rendant à « Santiago de Compostela » sont alors si nombreuses, qu'en 899, une nouvelle église y voit le jour.

Au Xe siècle, les XIIe siècle, le pape Calixte II fait de Saint-Jacques-de-Compostelle une ville sainte. Du XIV siècles, chaque année, 200 000 à 500 000 pèlerins prennent les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. On les appelle les « Jacquets ». Un véritable réseau d’accueil charitable est mis en place dès la seconde moitié du XIe siècle avec des maladreries, maisons-dieu et autres hospices pour accueillir les pèlerins pauvres et malades dans les campagnes les plus reculées. A l’entrée des villes protégées par des remparts, des faubourgs Saint Jacques s’organisent pour accueillir les Jacquets. On y trouve de nombreuses boutiques et auberges pour accueillir les pèlerins.

La coquille Saint-Jacques est l’emblème du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le Jacquet ne pouvant la recevoir qu’au terme de son voyage, elle représente la récompense suprême. Il l'accroche au manteau ou au chapeau.

Au pays sauguain

La "via Podensis", dite voie du Puy-en-Velay

C'est la plus ancienne des routes qui mènent à Compostelle. D'une longueur de 1530 km, elle part du Puy-en-Velay et fut inaugurée en 951 par Godelsac, évêque de la commune. Elle est en fait un prolongement d'une voie d'Europe centrale, l'Oberstrasse ( "la route haute"). De nombreux pèlerins venus de Pologne, de Hongrie, d'Allemagne, d'Autriche et de Suisse l'utilisaient. Elle passe par des hauts lieux du pèlerinage : les sanctuaires de Conques, de Moissac, de Rocamadour et Roncesvalles, et reste aujourd'hui la voie la plus fréquentée. C'est par conséquent sur ce chemin que l'hébergement est le plus dense. Comme pour la voie Turonensis elle nécessite 62 jours de marche.

Sur les pas de Saint Jacques de Compostelle (édition 2014)